La santé n’a pas de prix mais elle a un coût. Chacun le sait au moment de régler sa facture de caisse maladie. Pour tenter d’enrayer les augmentations, la gauche avait proposé un système de caisse unique étroitement supervisée par l’Etat. La majorité des citoyens n’en ont pas voulu.
Aujourd’hui, le débat est ouvert sur le rationnement des soins. Va-t-on assister sans rien dire à une limitation de l’accès aux traitements ? En fonction de quels critères ? Le Tribunal fédéral tolère déjà un plafonnement des médicaments pour les maladies rares. Certaines caisses maladie se sont engouffrées dans la brèche. Et demain ? Quels autres critères va-t-on adopter ?
L’accès aux soins est un problème qui concerne l’ensemble de la société. Sa résolution ne peut être déléguée à quelques experts, même dotés de la meilleure volonté. Les maladies rares ne constituent qu’une infime proportion des montants investis dans la santé et les caisses peuvent les absorber. Au surplus, les questions cruciales qui vont se poser en matière de santé se résoudraient bien mieux avec une caisse unique qu’avec une multitude de caisses se faisant concurrence et interprétant les règles à leur guise.
C’est de tels défis que devront relever les élus aux Chambres fédérales au cours de cette prochaine législature. Pensez-y au moment de choisir votre camp !
(Publié également sur le blog Ouverture)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires sont soumis à un modérateur indépendant.
Ils sont donc publiés avec un temps de retard.
Les esprits s'échauffant au-delà du raisonnable et des bienséances en période électorale, il y a nécessité de le faire, le blog étant responsable devant la loi des éventuelles insultes qui y seraient publiées.
Il n'y a pas de censure politique. Mais l'idée que la terre est plate n'est pas une conviction politique.
Les utilisateurs ANONYMES sont tolérés, mais la modération des commentaires anonymes répond à des critères plus sévères. Merci de votre courtoisie. De manière bien évidente les commentateurs anonymes ne pourront pas être informés des raisons de la modération éventuelle de leurs assertions.