31 juillet 2011

L'affaire Murdoch

Par Antoine Cretton

En mettant en lumière les moyens scandaleux utilisés par certains médias pour se faire du pognon, l’affaire « Murdoch » soulève une fois de plus la délicate question du « quatrième pouvoir », celui qui justifie sa très grande liberté par la nécessité d’exercer un contre-pouvoir aux trois autres, dans l’intérêt général. En plus des écoutes téléphoniques, l’affaire Murdoch révèle les complicités douteuses entre le monde politique et les grands éditeurs de la presse écrite, qui peuvent faire et défaire les carrières. La presse : un contre-pouvoir ? Allons donc. En Suisse, on la verrait plutôt comme la caisse de résonnance des élus en place (ceux du bon bord de préférence) que comme l’aiguillon visant à développer l’esprit critique des citoyens.

Si la RTSR, en tant que service public, a un organe de contrôle largement représentatif des consommateurs (le Conseil du public), la presse écrite s’est dotée elle-même d’un « Conseil suisse de la presse » largement représentatif des éditeurs privés et de leurs rédactions. L’un de ses buts principaux est de protéger la liberté de la presse et non la liberté des consommateurs, qui ont toujours le choix de s’informer à d’autres sources (les blogs d’Entremont-Autrement et de la liste Ouverture, par exemple).


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