13 septembre 2010

Orsières dans la tempête de la grande histoire. (IV)

Résumé des épisodes précédents: Le futur espion à la solde des Nazis, Arthur Fonjallaz, est démissionnaire de l'armée suisse après un pamphlet qu'il a préfacé attaquant un autre militaire.
L'affaire qui est au centre de cette préface et de ce pamphlet devient dans la presse de 1925, l'affaire d'Orsières. Elle fait l'objet d'un débat au conseil national traité en première page de la Gazette de Lausanne le 3 octobre 1925. C'est curieusement le socialiste Nicole qui s'empare de l'affaire en suivant les thèse d'Arthur Fonjallaz qui n'est pas encore fasciste. Léon Nicole, vous le savez tous, est l'un des animateurs de la grève de 1918, acquitté par un tribunal militaire en 1919, il est élu dans la volée au Conseil National. Il est la figure de proue du Parti Socialiste genevois et milite contre l'adhésion au Komintern. Exclu du PS en 1939. En 1944, il sera président du parti du Travail dont il est exclu en 1952, alors qu'il est toujours conseiller national. Pour les détails la lecture du DHS est instructive. N'insistons pas le curriculum est posé.
Donc en novembre 1925, Léon Nicole monte au perchoir du conseil national et demande carrément au conseil fédéral "s'il pouvait continuer à assumer devant le peuple suisse la responsabilité des charges écrasantes pesant sur l'ensemble du pays." (On ne sait pas si par cette formule, il appelle le CF à démissionner le militaire ou démissionner tout court, à défaut pour dramatiser l'affaire, choisissons la deuxième interprétation). Le nom d'Orsières est régulièrement prononcé dans cette mémorable journée du conseil national.
L'affaire d'Orsières allait-elle faire tomber le gouvernement sous les coups d'un futur communiste s'appuyant sur le libelle d'un prochain fasciste? Vous le saurez en lisant nos prochains épisodes de ce passionnant feuilleton.

1 commentaire:

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